Une histoire bien construite repose sur une structure solide. La structure narrative définit l'organisation des événements d'un récit pour capter l'attention du spectateur et donner du sens à l'intrigue. Au cinéma, elle permet de rythmer le film, de créer de la tension et de donner du relief aux personnages. Vous aussi, plongez au cœur des rouages du récit et concevez des histoires captivantes grâce à une 3e année en écriture scénaristique, l'occasion rêvée d'aiguiser votre plume et d'exprimer votre vision cinématographique.
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Les grandes étapes d'un récit
Un film suit généralement une structure en cinq temps, inspirée du schéma narratif classique :
- Situation initiale : Il s'agit de la présentation du cadre, des personnages et du contexte. C'est ici que le spectateur découvre l'univers du film et comprend les enjeux du récit.
- Élément déclencheur : Un événement bouleverse l'équilibre initial. Il peut s'agir d'une rencontre, d'une révélation ou d'un incident dramatique qui lance l'action.
- Péripéties : Ce sont les obstacles et les enjeux qui jalonnent le parcours du héros. Cette phase est cruciale, car elle développe la tension dramatique et maintient l'intérêt du spectateur.
- Dénouement : Il illustre la résolution du conflit et l'issue du récit. Cette étape doit être logique et apporter une satisfaction narrative, qu'elle soit positive ou tragique.
- Situation finale : Étape ultime, elle établit le retour à un nouvel équilibre, la transformation du protagoniste. Le héros a évolué et l'histoire trouve une conclusion cohérente avec son parcours.
Les différents types de structure narrative
Il existe plusieurs structures narratives adaptées aux genres et aux intentions du scénariste. La structure en trois actes, très répandue à Hollywood, repose sur une introduction, un développement et une résolution, pour une montée dramatique efficace et des repères clairs. La narration en boucle débute et se termine de manière similaire, créant un effet cyclique qui met en valeur un message ou un destin inéluctable. Le récit non linéaire, en revanche, déconstruit la chronologie pour renforcer le suspense et la complexité narrative. Enfin, la structure épisodique suit plusieurs intrigues parallèles qui finissent par converger. Adaptée aux récits choraux, elle invite à suivre plusieurs personnages aux trajectoires distinctes, mais interconnectées.
Pourquoi la structure narrative est-elle essentielle ?
Une trame narrative claire et structurée immerge le spectateur dans l'histoire et maintient son attention. Elle aide le scénariste à organiser son récit pour éviter les incohérences et les longueurs. Une mauvaise structure peut rendre un film confus ou ennuyeux. Dans certains cas, une structure incertaine peut même nuire à la compréhension du message véhiculé par le film.
Le choix d'une structure narrative doit également s'adapter au genre du film. Un thriller privilégiera une progression dramatique rythmée et pleine de rebondissements, tandis qu'un drame psychologique adoptera un rythme plus contemplatif, qui favorise l'introspection des personnages.
Exemples de structures narratives dans le cinéma
Certains films sont devenus emblématiques grâce à leur structure narrative originale :
Narration non linéaire où les différentes histoires s'entremêlent, chaque segment apportant une nouvelle facette aux personnages et à l'intrigue globale.
Narration fragmentée et poétique qui suit la quête intérieure d'un personnage en quête de bonheur, à travers des saynètes indépendantes, mais interconnectées
Film qui suit une structure initiatique où le personnage principal évolue au fil du récit, passant de l'innocence à la maîtrise d'un environnement hostile
Structure sous forme de quête où le héros traverse différentes épreuves avant d'atteindre son objectif, une approche souvent utilisée dans les récits d'aventures et les épopées fantastiques
Narration en plan-séquence simulé, créant un effet de continuité et d'immersion unique
Les pièges à éviter en écriture scénaristique
Lorsqu'on écrit un scénario, certaines erreurs peuvent nuire à l'efficacité de l'histoire. Un début trop lent peut rapidement perdre l'attention du spectateur en tardant à installer l'intrigue. Un enchaînement d'événements sans progression dramatique peut également affaiblir le récit. Chaque scène doit faire avancer l'histoire et influencer le personnage principal pour maintenir l'engagement du public. À ce titre, un protagoniste doit être moteur de l'intrigue. Les personnages passifs qui ne prennent pas d'initiative risquent de rendre l'histoire monotone. Enfin, une fin précipitée ou insatisfaisante peut laisser une impression d'inachevé. Un bon dénouement doit être à la hauteur du développement de l'histoire et répondre aux enjeux narratifs mis en place.
La formation de scénariste au CLCF
Pour apprendre à maîtriser la structure narrative et écrire des scénarios, le CLCF propose une formation de scénariste. En troisième année, les étudiants se perfectionnent dans l'art du récit et participent à l'écriture de nombreux projets cinématographiques. Grâce à une approche théorique et pratique, ils développent une véritable expertise en dramaturgie. Encadrés par des professionnels, ils expérimentent diverses structures narratives et travaillent sur des courts-métrages afin de mettre en application leurs connaissances.
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