Dans un film, chaque détail compte. Une coupe mal placée, un accessoire qui change de position et c'est toute la cohérence qui s'effondre. C'est là qu'intervient le raccord au cinéma : un outil discret, mais essentiel qui assure la fluidité du récit. Découvrez cet art invisible qui fait toute la différence sur grand écran. La 3e année Scripte du CLCF apprend aux étudiants à maîtriser toutes les techniques d'une narration fluide et crédible.
Tel un fil invisible reliant les images, le raccord au cinéma façonne l'enchaînement du récit et favorise l'immersion du spectateur dans l'univers du film. En l'absence de raccords bien exécutés, des incohérences peuvent apparaître et perturber la narration. Certains films, comme Birdman d'Alejandro González Iñárritu, misent sur des raccords invisibles pour simuler un unique plan-séquence. À l'inverse, Snatch de Guy Ritchie utilise des jump cuts et des raccords brutaux pour créer une dynamique nerveuse.
Un bon raccord n'est pas seulement une question de technique : il sert aussi l'esthétique et le message du film et renforce l'émotion et la compréhension du spectateur.
Un film repose sur plusieurs types de raccords pour guider le regard du spectateur et maintenir l'illusion du réel. Voici les trois principaux :
Un plan montre un personnage regardant hors champ, le plan suivant révèle ce qu'il observe. Ce type de raccord renforce l'immersion et permet de guider l'attention du spectateur vers un élément clé de la scène.
Un même sujet est montré en deux plans successifs, avec une échelle de plan différente. Cela permet d'apporter une variation visuelle tout en conservant une cohérence spatiale.
Une action débutée dans un plan se poursuit dans le suivant, créant une transition naturelle. Ce raccord apporte du dynamisme et de la fluidité aux séquences filmées.
Un bon raccord donne du rythme et de la puissance à une scène. À l'inverse, un mauvais raccord peut créer une rupture visuelle ou narrative qui sort le spectateur du film. Voici quelques erreurs courantes :
Dans certains cas, il ne s'agit pas d'erreurs, mais de partis pris du réalisateur, qui participent à la mise en scène. Des cinéastes expérimentent volontairement des raccords inattendus pour provoquer une émotion spécifique ou bousculer les codes narratifs classiques.
Véritable chef d'orchestre de la cohésion filmique, le scripte de cinéma synchronise chaque prise pour éviter les confusions qui pourraient entraver la compréhension. Il veille à ce que chaque scène respecte la continuité du récit en notant avec précision la position des acteurs, les accessoires, l'intensité lumineuse et la durée des actions. Il anticipe les futurs raccords, analyse les rushes et signale toute incohérence au réalisateur. En collaborant avec le chef opérateur et le monteur, il assure une transition fluide entre les plans, en évitant les erreurs de raccords.
Le choix des raccords influence directement la manière dont le public perçoit une scène. Un bon raccord peut accentuer la tension dramatique, comme dans Les Affranchis de Martin Scorsese, où les changements de plan renforcent la nervosité du protagoniste. À l'inverse, un raccord abrupt peut être utilisé à des fins humoristiques, comme dans La Cité de la Peur d'Alain Berbérian, où les coupes soudaines et les changements de plan exagèrent l'absurdité des situations et accentuent l'effet comique. Dans certains films d'horreur, des coupes soudaines jouent avec la perception du spectateur pour amplifier la surprise.
Le CLCF propose une spécialisation en 3e année pour devenir scripte. Cette formation alterne cours théoriques, exercices pratiques et tournages réels. Au programme :
Maîtriser les techniques de raccord est indispensable pour toute personne souhaitant développer des compétences de scripte.
Prêt à affiner votre savoir-faire et à maîtriser les rouages techniques du cinéma ? Découvrez la formation 3e année Scripte du CLCF et plongez au cœur de la réalisation !
