En pleine promotion de son dernier long métrage, Yann Samuell nous a fait l'honneur d'encadrer les étudiants de 3ème année Assistant réalisation de la préparation au tournage de leurs films.
Ancien élève de l'école de cinéma CLCF (promotion 1985), il est aujourd'hui reconnu dans le milieu cinématographique en tant que réalisateur et scénariste.
On lui doit notamment "Jeux d'enfants" avec Marion Cotillard et Guillaume Canet, "L'age de raison" avec Sophie Marceau, "La guerre des boutons" avec Eric Elmosnino, Fred Testod et Mathilde Seigner.
Le 5 avril prochain sort son nouveau long métrage, "Le fantôme de Canterville" avec Audrey Fleurot, Mickaël Youn, Michèle Laroque et Lionel Astier.
Il nous livre ses impressions sur les films qu'il a encadré durant quelques semaines, de la préparation au tournage :
« Ma première impression, sur les 6 tournages que j’ai accompagnés, est que c’est beaucoup plus intense et cadré que ce que j’ai vécu lorsque j’étais étudiant au CLCF. Plus professionnel également et cela prépare vraiment mieux au monde du travail.
Ma seconde impression: les étudiants prennent ça avant tout comme une opportunité de faire un film et jamais comme un exercice (tout comme j’ai probablement dû le faire lorsque j’étais à leur place). Du coup, au lieu d’avoir à disposition un laboratoire expérimental où l’on essaie, où l’on ose, où l’on crée sa propre vision, ils ont tendance à se rassurer avec des façons de filmer un peu scolaire. Ainsi, ils sont assurés de boucler leur histoire de manière efficace, mais sans vraiment réaliser que le fond et la forme doivent aller dans la même direction: on raconte une histoire autant avec des mots, qu’avec des acteurs et une caméra.
En un mot, je trouve que ça manque d’audace. Le conseil que je leur donnerai: Soyez moins timides ! Donnez du sens. Le mode de narration compte autant que l’argument narratif et, au bout du compte, c’est vous que vous affichez à l’écran.
Ma dernière impression est que le gros des progrès à accomplir, pour ceux qui veulent devenir réalisateurs, reste le travail avec les acteurs. L’acteur n’est ni un ennemi, ni un étranger. C’est un pinceau qui attend d’être manipulé par le réalisateur.
Le souvenir que je garde de cette expérience, est avant tout une comparaison avec le tournage de mon film de fin d’étude du CLCF: j’aurai adoré avoir autour de moi une équipe aussi enthousiaste que celles que j’ai vues lors du T6.Continuez les gars (et les filles, évidemment!), j’ai vu des personnalités attachantes qui, toutes, méritent d’éclore. Le CLCF vous prépare et vous montre la porte d’un métier exigeant… Mais il n’y a que vous qui pourrez l’ouvrir et la franchir.
Six réalisateurs ont ainsi pu bénéficier des conseils avisés de Yann Samuell et ils en gardent un bon souvenir.
Le retour d'Aude :
"J'étais très stressée avant de présenter mon projet à Yann Samuell du fait de sa renommée. Mais je n'aurais pas pu imaginé avoir un meilleur intervenant : à l'écoute, fournissant de bons conseils et très aimable tout au long du processus."
Le retour de Samuel :
"L’accompagnement s’est très bien passé, j’en suis vraiment très satisfait.
Yann Samuell a su véritablement me conseiller sur certains choix et m’a permis de réaliser le film que j’avais en tête. A l’écoute, chacune de ses propositions fut pertinente et m’a permis d’en apprendre d’avantage sur le métier de réalisateur auquel je me destine.
Mon découpage technique présenté lors de la présentation fut en constante évolution jusqu’à la fin du tournage. Là où, par moment, je renonçais lorsque certains plans semblaient trop complexes à mettre en place, Yann Samuell a trouvé des solutions pour me permettre de faire ce que j’imaginais.
Je le remercie pour cette collaboration enrichissante."