Du CLCF au Chelsea Film Festival, portrait de Nicolas Dozol promo 2020

Nicolas Dozol est un ancien élève du CLCF, il a été diplômé en 2020 après avoir suivi la formation assistant réalisateur.
Son long-métrage "Dernière Soirée / Last Party" fait partie de la selection officielle du Chelsea Film Festival qui se tiendra à New-York du 16 au 20 octobre 2024.

Nicolas s'est prêté au jeu de l'interview pour nous parler de son parcours, ses années au CLCF, la naissance de son long-métrage et ses prochains projets. Un témoignage inspirant ! 

COMMENT EST NÉE TA PASSION POUR LE CINÉMA ?

Depuis mon enfance, j’ai toujours été attiré par le cinéma, mon grand-père et mon grand-frère sont et ont été des passionnés. Quand j’ai découvert des films avec un univers qui m’a fait voyager et procuré de fortes émotions, j’ai alors eu envie de créer des histoires dans un univers personnel procurant des sensations similaires.

PARLE NOUS DE TON LONG-MÉTRAGE "DERNIÈRE SOIRÉE / LAST PARTY" QUI A ÉTÉ SÉLECTIONNÉ AU CHELSEA FILM FESTIVAL

Il s’agit d’un premier long-métrage qui a pour thématique principale l’existence. Quatre adolescents évoluent dans une soirée et font une crise existentielle. Le choix de la technique a été de réaliser 28 plans-séquences qui donnent l’illusion d’un vrai plan-séquence. L’idée était de créer la transition entre l’adolescence et le passage au monde adulte à travers une soirée. J’ai commencé à écrire le film alors que j’étais au CLCF, puis j’ai présenté le projet à trois autres scénaristes de ma promotion (Chloé Vittenet, Paul Tomasini, Leah Ladoux) qui ont accepté de collaborer à cette écriture pendant deux ans. Ensuite, j’ai recherché des producteurs en vain, le Covid a compliqué les choses car l’ensemble de l’industrie cinématographique était à l’arrêt. 

Alors j’ai décidé d’ouvrir une société de production et de produire le film moi-même. Après de nombreux mois à chercher des fonds, j’ai enfin pu trouver un minimum d’argent pour pouvoir produire ce film. Six mois de pré-production ont été nécessaires pour la préparation du tournage qui a duré seulement une semaine. Puis il y a eu un an et demi de post-production. Au total, il aura fallu cinq ans pour que le film puisse exister. 

QUEL A ÉTÉ LE PLUS GRAND DÉFI QUE TU AS RENCONTRÉ EN RÉALISANT CE FILM ?

Réussir à pouvoir tourner l'ensemble du film en cinq jours

QU'EST-CE QUE CETTE SÉLECTION AU CHELSEA FILM FESTIVAL REPRÉSENTE POUR TOI ?

Le fait d'avoir un film en sélection aux Etats-Unis est magique, je ne pouvais rêver mieux. Cela va me permettre de lui donner une visibilité internationale. 

QUE RETIENS-TU DE TA FORMATION AU CLCF ?

Grâce à ma formation d'Assistant réalisateur, j’ai pu découvrir et pratiquer l'ensemble des postes de travail nécessaires pour la création d’un film. Cela m’a permis ensuite d'avoir conscience de chaque métier et d’évaluer les besoins nécessaires pour produire et réaliser un long-métrage. Le rythme très soutenu de cette formation m'a appris à tourner de manière efficace, dans une temporalité réduite, en recherchant toujours de la qualité, ce qui fait partie, à mon sens, d’éléments importants dans une production cinématographique.

QUELS CONSEILS POURRAIS-TU DONNER À UN FUTUR ÉLÈVE DU CLCF ?

Je ne me sens pas spécialement légitime, à ce jour, de donner des conseils à qui que ce soit mais je peux en transmettre deux qui m’ont aidé. Le premier vient de la réalisatrice australienne Jennifer Kent (Mister Babadook) qui m’a dit qu’il fallait ne jamais perdre et toujours avoir un tête la thématique principale de son film malgré les choix et modifications qui s’imposent lors de la création d’un film. Le second conseil provient de la productrice américaine Stacey Sher (Pulp Fiction)“Si tu ne te vois pas faire autre chose que du cinéma dans la vie alors fonce et fais-le. Mais sache que la route est très longue et cela prend de nombreuses années.”

QUELS SONT TES PROJETS PROFESSIONNELS À VENIR ?

Je viens de faire une réécriture de mon deuxième long-métrage que j’ai commencé à écrire il y a quatre ans et je suis en recherche d’un producteur pour m'accompagner sur ce nouveau projet. Il s’agit d’un film de genre, un slasher qui se déroule dans une station française dans les années 80. 

Sinon je suis également dans l’écriture d’autres projets pour des longs-métrages et des séries et je travaille aussi sur des films et séries principalement américaines qui se tournent en France.